L'audioprothèse montré du doigt sur France inter

Le monde de l'audioprothèse une nouvelle fois montré du doigt dans l'émission de radio sur France Inter dimanche 23 Janvier 2014.

Le président de l'UNSAF rappelle les spécificités du métier d'audioprothésiste qui ne se limite pas à la vente d'appareils auditifs, mais à l'accompagnement du malentendant, de sa rééducation et du bon suivi de son appareillage.

Les prix élevés par certains audioprothésistes une nouvelle fois montrée du doigt

D'un point de vue du prix, le président de l'UNSAF affirme que les prix des appareils auditifs sont inférieurs à la moyenne européenne et proche de ceux pratiqués par la mutualité.

Selon le président du Synéa, la filière de l'audioprothèse ne bénéficie pas toujours d'un très bon écho médiatique.

Il dénonce certains acteurs de toujours montrer du doigt le prix élevé des appareils auditifs, les marges pratiquées, ou encore le taux d'équipement. 
Il rappelle tout de même que la satisfaction des patients par le port d'un appareil auditif n'a jamais été aussi élevé (80%).

A l’occasion de la semaine du son, rappel sur l’importance de la protection de l’audition

A l'occasion de la semaine du son du 27 janvier au 9 février, une autre émission a été consacrée à l'audition, sur la protection de l'ouïe. 

France inter a consacré son émission « la tête au carré » au son et aux méfaits de l'écoute de la musique amplifiée, pouvant dégrader son audition.

En ce qui concerne la physiologie de l’oreille, il faut savoir que peu de cellules nous font entendre, 15 à 20 000 cellules ciliées dont la spécificité est que par groupe de 4 cellules, elles ne s’occupent que d’une seule fréquence. Si ces cellules meurent, cette fréquence ne sera plus entendue par le patient car ces cellules ne se régénèrent pas.

Par ailleurs, il est important d’avoir une notion de ce qu’est le dB, ainsi certains exemples ont été donnés :

       • 20 dB correspondent à un silence total
       • 40 dB correspondent à une voix chuchotée
       • 50 dB correspondent à une voix parlée mais très basse
       • 60 dB correspondent à une voix normale
       • 70 dB correspondent à une voix portée
       • 80 dB correspondent à une voix presque criée

Le seuil d’audition d’une personne qui entend correctement est à 0 dB.
Ensuite, l’impact sur l’audition d’une écoute en sourdine mais prolongée de musique, même si cette écoute est basse et si celle-ci dure plus de 12 heures, provoque une asphyxie de l’oreille car les cellules ciliées sont surexcitées en permanence.

Concernant le port du casque pour l'écoute amplifiée, il s’agirait d’un réel problème de santé publique, en effet, certains jeunes gens en sont arrivés à devoir consulter l’ORL pour une gêne auditive due notamment au port d’un casque et par ailleurs 35% d’entre eux admettent avoir déjà eu des acouphènes.

Cela dit, l’audition étant un sens dédié à l’alerte, il faut pouvoir entendre les sons de l’extérieur. En effet, une étude effectuée par l’université du Maryland montre que le nombre d’accidents de la route impliquant des casques de mp3 ou autres a triplé entre 2004 et 2011.

Une chronique aborde le thème de l’acouphène et de son origine

Par la suite, le sujet des acouphènes a été abordé : il s’agit de la perception d’un bruit qui ne correspond ni à une source extérieure ni à une source interne. 

On ne peut pas enregistrer un acouphène car il s’agit d’un bruit produit par le système auditif et perçu uniquement par le patient lui-même.

Le niveau de perception de l’acouphène dépend de nombreux critères :

       • Le stress global de l’organisme
       • La perte auditive
       • Le spectre de l’acouphène, c’est-à-dire sa fréquence.

C’est sur ce sujet que l’émission s’est achevée. Cette sensibilisation aux risques de traumatismes sonores et autres habitudes nuisibles à l’audition doit être mieux diffusée auprès du grand public. En effet, il ne faut pas négliger la prévention avant d’en arriver au port d'appareils auditifs.